Soeil Rouge [Ouvert]

Je regarde une fois de plus ce soleil rouge se coucher derrière ces plaines arides qui étaient autrefois notre horizon.
Derrière ces murs s'étalent ce que nous fûmes, des être se croyant libres vivant dans un monde réel.
Il est dix-neuf heures, le moment de la journée où l'on est sûr, ici à la Tour Irina, de passer un moment de paix jusqu'à l'arrivée prochaine du personnel de nuit.

C'est toujours à cette heure-ci que je me pose toujours cette même question. Ai-je toujours fait ce qu'il aurait fallu que je fasse ?

Je reste persuadé que la réponse ne peut être que oui.

Si je n'avais rien fait, je ne serais peut-être plus de ce monde aujourd'hui. La vie est une jungle, ceux qui pêchent par trop de compassion ne peuvent que perdre. C'est la "déshumanité" qui fait toujours la différence.
Ceux qui ont dû payer le prix fort l'ont fait parce qu'il ne pouvait pas en être autrement, je devais le faire, sinon c'était moi qui était mort. Si j'avais omis le moindre de mes gestes passés, c'est moi qui serait à l'heure actuelle sous ces fenêtres ou derrière ces remparts, à agoniser comme un chien galeux.
Ces contaminés, ces âmes perdues ne peuvent être qu'un danger contre moi, le Geneydra doit êter combattu avec force aussi bien au sein de notre cité grâce à McCloud que dans son aspect matériel du terme. Les contaminés sont des génocides ambulants qu'il convient d'éradiquer avec la plus grande fermeté pour espérer faire prendre à l'Humanité un réel nouveau départ.

Que penser des ces Rebelles qui n'ont rien compris...Combattre McCloud, me combattre est sans doute la plus grande erreur qu'ils aient fait de toute leur vie. Ils n'ont pas compris que ces murs était le seul espoir pour nous tous de nous en tirer à bon compte, nous qui n'avons pas ce privilège de porter Irina dans nos gènes. Ce ne sont que des égoïstes n'ayant pas compris que ce régime, que moi-même, nous sommes les seuls à pouvoir faire tenir la maison debout par un principe simple : ordre, soumission et répression.

SI jamais je n'avais pas fait tout ce que j'ai fait par le passé, jamais je ne me serais retrouvé à cette place, celle des vainqueurs, des véritables vainqueurs, rang que l'on refuse obstinément de me donner. Et pourtant, j'en ai sauvé des vies en en détruisant d'autres, mais cela était nécessaire, aussi bien pour moi-même que pour l'ensemble de cette masse ingrate.
J'ai su protéger mes arrières, je suis intouchable...Et je me battrai contre quiconque essaiera de me faire tomber...au même titre que ceux qui veulent m'empêcher d'atteindre les plus hautes marches...

Ils doivent pâlir devant moi, toujours plus me craindre et toujours plus me respecter. Je ne supporte et ne supporterai pas la moindre contestation, ils doivent se taire, parce que c'est moi.

McCloud...Le clan McCloud...L'ardoise est loin, très loin d'être effacée...

Oui, j'ai raison, j'ai raison de faire ce que je fais. J'ai raison d'être comme je le suis. Parce que c'est grâce à cela que j'ai pu survivre, parce que c'est par cela que je suis...moi-même...

Ils sont tous si faibles...et parfois ils osent me regarder de haut...Alors qu'ils devraient tous s'incliner, ramper par terre...

Le sang que je fais et que je ferai couler encore et encore est le tribut qu'ils me doivent, ce sang, si bon quand il coule, est ce à quoi j'ai droit.
Moi à qui on a tout pris, toutes ses choses que l'on m'a forcé à perdre...C'est ainsi que je les reprendrai, en leur faisant subir tout ce que l'on peut faire subir à un être humain, il faut qu'il ouvre les yeux et je les obligerai à le faire. Ils doivent connaître la souffrance, cette souffrance froide et sourde.

Oui, je revis quand je les vois souffrir, j'aime les voir à leur tour vexés dans ce qu'ils sont de plus intimes. J'aime avoir le choix à leur place, le choix de faire tout arrêter ou non. Que mes désirs les fassent souffrir, peu importe, il est inutile de penser aux autres, simple instrument m'aidant à parvenir à mes fins.

Il est déjà vingt heures et j'ai encore tant de dossiers à examiner...histoires pathétiques d'esclaves retrouvés en fuite, de voleurs à la petite semaine, de validations de tranfert de tel ou tel détenu...Je n'aime pas ce boulot, mais il sert ma cause...

Kaitlyn était assise sur son lit, les bras croisés et le regard fixait sur un point imaginaire dans sa chambre. Sur son visage se lisait la méchanceté et le mécontentement. Pourquoi ? Car sa famille la dégoûté, maintenant elle comprenait pourquoi ils aimaient tant ce McCloud ! Tout simplement car il est exactement comme eux, un menteur et un égoïste qui ne pense qu’à sa petite tête de bourgeois ! Les larmes coulaient sur les joues de la miss, ce sentiment d’impuissance allait finir par le tuer. Passant une main dans ses cheveux, la demoiselle jeta un œil sur le réveil qui était posé sur la table de chevet. Quelqu’un frappa doucement à la porte mais la jeune demoiselle était tellement contrariée que même sans savoir qui était-ce elle se permit de hurler :

-Laissez moi en paix ! Allez vous faire pendre !

La porte s’ouvrit doucement, son père entra, il était un peu gêné. Parfois, il haïssait sa propre fille, le comportement de celle-ci le dépassait !Comment pouvait-elle autant détester un homme qui avait trouvé la solution pour tous les faire survivre ? L’homme resta debout devant son unique enfant qui le dévisageait d’un air sombre et méchant. Le père de famille s’avança de quelque pas avant de venir se poser aux côtés de sa fille sans dire un seul mot. Kaitlyn était tellement furieuse que si il tentait de dire quoi que se soit il se ferait directement rabaisser. La demoiselle ne tentait même plus de le regarder, de toute façon elle savait ce qu’il pensait. Cet homme était-il vraiment son père ? Comment pouvait-il être aussi naïf ? Non, son père était bien loin d’être naïf, depuis trop longtemps, Kaitlyn se voilait la face mais maintenant elle était mise au pied du mur : Ses parents étaient tout deux des moins que rien ! Monsieur Miller posa délicatement sa main sur l’épaule de sa fille, celle-ci se leva d’un bond et se mit à dire sur un ton froid :

-Tu me prend pour une idiote ? Toi et maman vous vous amusez bien avec eux ? Après tout ce que je vous ai dit !

La demoiselle se retourna et s’en alla, rester là devant lui ne valait même pas la peine !Rien que le voir donnait à Kaitlyn l’envie de vomir. Dans le couloir, sa mère se mit à courir derrière elle, elle prenait la main de sa fille en pleurant et en la suppliant de la pardonner. Miss Miller soupira longuement tout en secouant la tête négativement, Madame Miller ne lui avait rien fait à elle !Strictement rien ! Au contraire, elle avait été une mère exemplaire, présente et fort gentille avec son enfant. La miss se calma, tentant de faire le vide dans son esprit pour ne pas hurler sur sa maman. Elle prit une grande bouffée d’air et reprit sur un ton de voix faussement calme :

-Maman, je t’en prie lâche moi ! ... Tu me dégoûtes !

Kaitlyn n’avait pas été assez forte pour contenir sa rage, arrachant sèchement sa main de celle de sa mère, la demoiselle se dirigea dans le salon. Prenant place sur le sofa elle s’enfuit la tête dans les mains cependant elle refusa de laisser couler une larme, pas devant ses parents ! Ils seraient bien trop contents ! Madame Miller arriva dans la pièce, elle s’était remise du maquillage de façon à paraître toujours aussi noble. Miss Miller n’avait même pas encore fait ses cheveux, ce qu’elle avait apprit aujourd’hui l’avait tellement choquée qu’elle n’avait rien fait hormis rester assise dans sa chambre à regarder le mur d’un air songeur. La dame s’assit sur le siège devant sa seule et unique enfant, alors qu’elle allait ouvrir la bouche Kaitlyn prit la parole sur un ton méchant :

-Je le savais déjà … Je savais déjà que tu violais Dereck ! Mais papa …

La dame se plaqua une main sur la bouche lorsque sa fille prononça le mot ‘Violer’. La bourgeoise était profondément choquée des mots de sa Kaitlyn, jamais elle n’eut pensé qu’un si gentil petit ange puisse dire des choses aussi affreuses. Miss Miller avait tout simplement envie de quitter la demeure familiale, mais son père refusait, jugeant qu’elle soit trop jeune pour vivre seule. Il désirait d’abord qu’elle se trouve un mari attentionné mais surtout milliardaire. La demoiselle ne voyait pas ça sous cet angle, les bourgeois qui se prenaient de haut ne l’intéressait pas du tout. Le père de famille appuya son épaule contre le mur, son costume élégant lui allait à ravir, le parfait gentleman … Pas du tout ! La miss soupira une nouvelle fois, mais cette fois beaucoup plus longuement. Sa voix retentit à nouveau, sauf que à présent son timbre de voix était calme et posé :

-Vous vous rendez compte de ce que vous faîtes ? Le rang social importe peu !Ouvrez les yeux, se sont des êtres humains ! Je vais prendre l’air …

Sans attendre une seconde de plus, la miss prit la porte et sortit dehors. Le vent soufflait délicatement sur son visage, ses cheveux volaient très légèrement derrière elle. La demoiselle portait une petite robe de couleur jaune. Ses talons étaient doré et une magnifique paire de boucle d’oreille trônaient à ses oreilles. Les regards se tournaient vers cette jeune femme très belle mais presque inaccessible. Ses pas la menait un peu n’importe où, la demoiselle avait simplement envie de marcher, ou plutôt de s’éloigner de sa demeure. Savoir que sa mère abusait de ce pauvre Dereck la rendait malade. De plus, aujourd’hui-même, suivant discrètement son père comme bien souvent, elle a découvert que lui non plus n’était pas fidèle à sa femme, bien loin de là !L’homme ne se prive pas de violer des jolies esclaves qui lui passent sous la main. Kaitlyn aimerait les quitter mais en même temps, elle sait que si elle les abandonne elle abandonnera aussi Dereck et le pauvre se retrouvait seul entouré de ces deux obsédés. Car la miss va de surprise en surprise, si bien, qu’elle ne serait même plus étonnée de savoir que son père ait déjà eu des aventures d’un soir avec d’autres hommes. C’est alors qu’elle passa devant la tour Irina, tout de suite le déclic eut lieu.

*Comme je dois manquer à ce pauvre Stark !*

En effet, elle avait déjà eu plusieurs fois l’occasion de parler à cet homme. Et il avait, lui aussi, fait une énorme chute dans son estime. À dire qu’elle en était folle amoureuse ! Comme elle pouvait être naïve elle aussi ! Depuis que la demoiselle sait certaines choses pas très nette au sujet de cet homme, sa vision quand à ce monsieur a bien changé. La demoiselle monta donc les marches pour rendre une gentille petite visite amicale à ce cher Monsieur Stark qui l’aime tant … La jeune fille arriva très vite devant la porte du bureau de John et elle se permit de frapper deux fois, la voix du chef de police se fit entendre et la demoiselle entra dans la pièce. En la voyant, elle, il dut se dire qu’il n’avait pas de chance ce soir… Kaitlyn lui fit un grand sourire et avança vers lui avant d’ajouter sur un ton de voix amusé :

-Heureux de me revoir ? Comme tu peux le voir je ne t’ai pas oublié ! J’espère que cela te fait plaisir !

Le pauvre, il allait encore subir ses foudres juste parce que ses parents l’avait mise de mauvaise humeur. Mais de toute façon, Kaitlyn n’aurait pas de remords, lui aussi s’amusait bien avec des jeunes esclaves alors pourquoi se priver de lui faire la morale ? De toute façon, dans le pire des cas, il fera comme la dernière fois et se fâchera puis la menacera de toutes sortes de choses. Quoi qu’il en soit, pour l’instant la demoiselle restait debout à attendre la réaction de l’homme, c’est étrange mais depuis qu’elle ne l’aime plus, Kaitlyn à l’impression que le chef de la police possède un sourire de pervers …

Kaitlyn continuait de sourire, le regard de l’homme changeait du tout au tout, il se mit à la scruter. Regardant avec attention son visage, sa peau et ses yeux. La demoiselle s’en contre-fichait de ce qu’il regardait ou ce qu’il avait l’intention de faire, elle voulait juste lui parler !Il posa doucement sa main sur le bras de la jeune fille et se mit à le serrer, à vrai dire, l’homme lui faisait mal et si il continuait elle allait finir par lui mettre sa main dans le visage. Miss Miller observait sa réaction des plus étranges, le chef de la police possédait quelque chose d’effrayant quand le regard, et maintenant, même dans son regard la demoiselle avait l’impression de voir quelque chose de pervers. Kaitlyn allait arracher son bras de la main de l’homme mais il lâcha prise et préféra retourner derrière son bureau, si il croyait qu’une simple petite pression sur le bras de la miss allait la forcer à le laisser en paix … Il se mettait le doigt dans l’œil ! Stark rétorqua qu’il ne torturait personne, le rire cristallin de la demoiselle se fit entendre dans la pièce. En effet, elle se moquait ouvertement de John. Kaitlyn s’avança vers le bureau de l’homme et y déposa les mains en plantant son regard dans celui de Stark, elle se permit ensuite d’ajouter :

-Vous ne torturez personne ?!

À nouveau, la demoiselle se mit à rire. Les habitants de cette ville avaient donc tous les mêmes défauts? Tous des menteurs et des manipulateurs ! John ne releva pas et continua sur sa famille, mais Kaitlyn s’en contre-fichait, ses parents se trompaient avec des esclaves alors pourquoi ne pourrait-elle pas embrasser qui elle voulait ?! La seule personne dont Miss Miller avait peur était son oncle, voir la déception dans son regard lui serait fatal. Stark lui posa ensuite une question idiote, pourquoi lui ? N’était-il pas le chef de la police ? N’était-ce pas lui qui pouvait demander à ce qu’un officier surveille que les esclaves ne soient pas maltraités par leurs vendeurs ? Kaitlyn se pencha vers lui et se mit à lui dire sur un ton quelque peu froid :

-McCloud s’en contre-fiche des esclaves ! Il n’aime que l’argent ! Et moi je ne veux pas lui parler, je veux simplement que tu assures aux esclaves un minimum de protection.

L’homme tenta ensuite de se moquer d’elle, mais au fond la miss n’en avait pas grand-chose à faire. Le pauvre, il n’intéressait plus aucunes femmes … Si ce n’est celles du palais de la luxure ! À cette idée, un sourire moqueur naquit sur les lèvres de la jeune fille, pas besoin de lui dire cela, maintenant qu’il était suffisamment en colère elle pouvait lui parler sérieusement. Miss Miller prit délicatement le dossier qui la concernait se trouvant sur le bureau de l’homme. Ce geste contraria Stark qui lui lança un regard noir, Kaitlyn lui fit un grand sourire puis délicatement ouvrit le dossier afin de voir ce qu’il faisait écrit à son sujet. En effet, il y avait bien l’une ou l’autre petite chose à son propos, mais cela lui importait très peu ! De toute façon dès que la demoiselle parviendra à entrer en contact avec cet homme que tout le monde prétend être le leader des rebelles, elle aura beaucoup d’autres projets … En attendant, la demoiselle voudrait trouver quelque chose à faire pour aider les gens qui en ont besoin. Cependant, comme Stark ne cesse de lui faire remarquer, elle n’est qu’une simple fille de bourgeois. Kaitlyn Miller referma le dossier et le jeta sur le bureau du chef qui lui envoya une fois de plus un de ses regards noirs. La miss prit une nouvelle fois place dans le siège en face de John et lui fit un grand sourire avant d’ajouter sur un ton amusé :

-Dit moi John as-tu des enfants ?

La question n’avait strictement rien à avoir avec le reste de la discussion mais, si John avaient une famille, elle espérait fortement que ceux-ci ne ressemblent pas à leur père ! Surtout psychologiquement. La demoiselle avait déjà tenté d’éjecter John de la police, mais en réalité ce n’était tout de même pas si facile qu’elle le prétendait. McCloud et ses parents étaient proches mais le problème est surtout que la miss, elle-même, n’est pas très proche de ses propres parents. Parfois, la jeune femme se demande si il ne serait pas temps d’arrêter de mener la vie dure à ceux qui l’ont mise au monde. Si par malchance ils en ont vraiment assez de son comportement et qu’il la vende ?! Non, jamais Monsieur Miller ne ferait ça ! Par contre Madame serait ravie … Kaitlyn était bien plus proche de son paternel que de sa maman, c’est pourquoi en apprenant cette horrible nouvelle à propos de son père, la jeune fille avait été totalement choquée. Les hommes dans cette ville étaient-ils tous pareil ? Probablement pas, ce n’était qu’elle qui n’avait jamais la chance de croiser des gens corrects. Kaitlyn soupira longuement, Stark n’avait pas répondu à sa question, elle se doutait qu’il ne parlerait pas de sa vie privée … Miss Miller était presque certaine que l’homme ne s’était jamais marié ! Et qu’il était encore célibataire à son âge … La demoiselle afficha un large sourire, elle se leva du siège où elle était assise d’un bond et s’avança vers le bureau de John qui la fixait d’un air peu chaleureux. Elle reprit à nouveau :

-Dit moi … Tu leur fais quoi à tes esclaves ?

La question allait peut-être le mettre hors de lui mais de toute façon la demoiselle s’en fichait, par contre si il retentait de lui serrer le bras ou quoi que se soit, elle n’hésiterait plus à le gifler violemment ! Dommage que ce McCloud soit un homme si … Étrange ! Elle aurait aimé avoir une petite discussion avec lui pour parler de certaines choses, amusantes !

C'est avec un profond détachement, voir un certain amusement que Stark observait la fille continuer son petit numéro. Il s'en aumsait presque à présent, plus rien ne semblait pouvoir le toucher.

*Petite idiote, si tu savais à quel point tu risques de tomber...Mais...C'est...*

Un étrange sourire venait d'apparaître sur le visage de John Wayne alors que Kaitlyn continuait à baragouiner inutilement sur sa vie et sur les "rapports" entre lui et ses esclaves.
Ses yeux commencèrent à briller, un feu ardent semblait s'y consummer.
Il n'écoutait pas ce que racotait la jeune femme, parce qu'il n'en avait strictement rien à faire, son seul souci étaitde répondre à cette question : Fera-t-elle partie de son tableau de chasse ? Un tableau de chasse bien plus sordide et sanglant que celui auquel on peut penser...
"Imaginons une tout autre hypothèse...Mademoiselle Miller...Personne à part moi et peut-être deux à trois personnes dans le bâtiment, ce qui n'est pas un problème en soit, savent que vous êtes ici...Et si la petite Kaitlyn avait décidé de fuguer ? Et si la petite Kaitlyn avait-elle décidée de rejoindre ces mouvements clandestins qu'elle admire tant sans donner de nouvelle ?...En cas de disparition...de votre disparition...Soyez sûre que je serai le premier à aller consoler vos très chers parents..."

Il se leva et se plaça derrière la jeune femme, lui murmurant désormais à l'oreille.

"Il ne suffit plus que je le décide, et je peux vous faire disparaître de la surface de cette planète, sans que personne ne puisse m'accuser de quoi que ce soit...Si je vous laisse partir, il serait regrettable pour vous de raconter ce qu'il s'est passé...Avec vos agissements, j'ai de quoi détruire votre famille toute entière..."

S'approchant désormais de la porte, il la ferma violemment et la verrouilla à double tour, prenant soin de mettre la clé dans la poche intérieure de sa veste.

"Qu'en dites-vous mademoiselle Miller ? Souhaitez-vous continuer à vous enfoncer ainsi et passer de longs moments avec moi, en tête à tête ? Son regard se tourna alors vers la porte située à la gauche de son bureau. J'oubliais, inutile de tenter une quelconque action héroïque contre moi, je peux appeller à tout moment une centaine d'hommes à m solde qui se feront un plaisir de vous envoyer tout droit en prison, si vous jugiez opportun de vous en prendre à moi directement..."

*Petite conne, vas-tu encore faire la fière maintenant ? Inconsciente comme tu l'es, cela ne m'étonnerais pas...Tu penses encore que je ne fais cela que pour t'intimider, mais maintenant la chasse est terminée et le piège et tendu...Ta vanité va-t-elle définitivement t'y faire plonger ?*

Et pourquoi donc vous préoccuper tant de ces esclaves, je ne viens pas vous faire la moral quant à la façon dont vous traitez les vôtres. Apprennez que si il ne nous servaient pas, ils seraient sans doute déjà mort, c'est une chance de survie que nous leur avons accordé...Nous, mademoiselle Miller, réfléchissons bien au moins deux petites secondes et cessons ces discours inutiles...Pensons avant tout à nous...Que souhaitez-vous ? Quitter votre famille et devenir autonome ? Créer un hâvre de paix pour les esclaves que vous aurez à votre service ? N'avez-vous pas penser que je pouvais vous apporter ces choses là, qui elles, vous tiennent réellement à coeur ?

Tentant de lire les réactions de Kaitlyn sur le visage de celle-ci, il marqua un court moment de silence.

"Comme je vous comprends...Les parents...ils ne peuvent que nous décevoir et nous faire souffrir...Si vous me rendez quelques petits services, d'une part je consentirai à vous laisser partir de ce bureau, ensuite, je m'assurerai que monsieur et madame Miller vous laissent en paix...Et vous laissent vire votre vie comme vous l'entendez...Suis-je bien clair ?"

En prononçant ces paroles, Stark essayait de trouver un moyen unique de contrôler l'une de ces familles de privilégiés et pas une des moindres et par la même occasion, il comptait profiter d'une certaine docilité de Kaitlyn Miller pour lui faire parvenir le genre de reneignements qu'il ne peut lui-même obtenir pour, petit à petit, dominer ces personnes qui ont jeté sur lui une honte infinie.

Totalement inconsciente de l'ensemble de ses gestes depuis qu'elle est entrée dans le bureau du dignitaire alors que n'importe qui aurait compris que celui-ci ne plaisantait désormais plus, Kaitlyn adopta une attitude hautement suggestive.

Elle n'avait sans doute pas décelé le manque total d'humanité de l'homme, l'absence intrinsèque de chaleur de John Wayne Stark. Elle ne savait pas qu'en le cherchant ainsi, elle pouvait déclencher en lui une réaction des plus violentes et destructrices.

Il avait désormais les yeux rivés sur la gorge de Kaitlyn. Vue sa puissance physique et la bien faible corpulence de la jeune femme, il savait qu'il lui était extrêmement facle de lui aire perdre conscience par une anoxie fulgurante du cerveau. Il ne lui restait plus qu'à se jeter sur elle pour ensuite l'entraîner dans les ombres de son "cabinet privé".

Cependant, il entrevut une toute autre perspective bien plus drôle à ses yeux, il opta finalement pour celle-ci, l'effet sur cette impudente ne manquerait pas de piquant.

Il approcha son visage de celui-ci de Kaytlin, feignant de vouloir l'embrasser. Un léger sourire sur les lèvres, il était finalement ravi de la venue de la fille des Miller dans son bureau, elle lui donnait l'opportunité de se hisser à un niveau supérieur à celui de cette famille, il allait les humilier et humilier leur fille.
Ce n'est pas seulement le meurtre ou le viol qui permettent à des personnalités comme Stark de prendre un certain plaisir, dominer, contrôler et manipuler l'autre peut aussi se retrouver dans le fait de provoquer en lui une honte imprescriptible.

Maintenant à quelques centimètres de la bouche de Kaytlin, un sifflement stridant retentit dans l'ensemble de l'étage. Stark se redressa et regarda la jeune femme désormais pitoyable. Il venait d'appuyer sur l'un des boutons placés sous son bureau, déclenchant ainsi l'alarme d'urgence qu'il avait installé, en bon paranoïaque.

Riant désormais aux éclats, il déverrouilla la porte de son bureau derrière laquelle venaient d'arrive cinq policiers accompagnés par le Lieutenant Mandy Vingwood.
Tous regardaient en direction de Kaytlin, une main sur la crosse de leur arme de service respective.
Stark glissa un mot à l'oreille de Mandy Vingwood qui ne put s'empêcher d'esquisser un sourire narquois.

Les cinq policiers désormais dans la salle autour de leur Chef, Vingwood lui était légèrement en retrait dans l'angle à gauche de la porte du bureau.

"Alors...Mademoiselle Miller...Que diriez-vous si vos parents adorés apprenaient que leur fille a passé la nuit en détention dans la Tour Irina...Comment ressentiraient-ils cela d'après vous ? Pourraient-ils encore faire confiance à leur fille ? Je ne le pense pas. N'essayez pas de vous targuer de votre rang, j'ai donné mes instructions au Lieutenant Vingwood...Vos parents seront avertis dans la seconde de votre arrestation officielle et pourront venir vous chercher demain contre une caution légale...Vous avez joué, vous venez de perdre...Une dernière chose, n'essayez pas de m'attaquer sur ce qu'il a bien pu se passer dans ce bureau ce soir, le Lieutenant Vingwood est d'ailleurs témoin de l'intégralité de celle-ci, il était avec nous dans le bureau..."

Mandy Vingwood hocha furtivement la tête en signe d'approbation des paroles de son supérieur.

"Messieurs, faites votre devoir ! Il lança un regard appuyé à Kaitlyn alors que deux des policiers prirent les bras de celle-ci alors q'un troisième plaçait une paire de menottes aux poignets de la jeune femme. Et, vous savez Mademoiselle Miller, les proies un peu trop faciles, ne m'intéressent pas...Allé, ôtez moi ça de la vue !"

La demoiselle continuait de lui sourire, l’homme approcha ses lèvres de celles de Kaitlyn, que croyait-il qu’elle allait, à nouveau, l’embrasser ? Bien sûr que non ! Il embrassait si mal qu’une fois était déjà bien trop ! Le chef de la police fit alors la pire des erreurs qu’il n’ait jamais commise jusqu’à maintenant, il appuya sur un bouton et fit entrer cinq de ses policiers dans la pièce. En croyant ridiculiser la jeune miss, Stark s’enfonçait encore plus ! Il allait voir comme elle, aussi, pouvait-être menteuse et manipulatrice. Ensuite, John tenta de trouver du soutien auprès d’un lieutenant, lieutenant ou argent qui allait en sortir vainqueur ?! Mais cette fois-ci, Stark ne s’en sortirait pas aussi indemne que la dernière fois. Kaitlyn allait tout faire pour le faire baisser une bonne fois dans l’estime de McCloud ! Et justement elle avait une bonne idée, peu originale, mais qui a déjà fait ses preuves. Tandis que les officiers l’emmenaient, la demoiselle ajouta à l’adresse de l’homme :

-On se revoit dans dix minutes et bonne chance, quand père apprendra ce que tu m’as fait !

Elle lui fit un petit clin d’œil, ho que oui cette fois-ci il s’était bien mit le doigt dans l’œil. Les parents de la jeune fille arrivèrent très vite, et en les entendant arriver Kaitlyn se força à pleurer, les larmes coulaient mais bien évidemment de fausses larmes. La jeune femme se forçait à pleurer toutes les larmes de son corps, sa chère mère et son cher père vinrent près d’elle et lui caressèrent doucement le visage, Miss Miller se mit alors à expliquer sur un ton de voix très triste :

-Père, cet homme ! Cet homme s’est jeté sur moi ! Il a osé poser ses mains sur … Père je vous en supplie faites quelque chose ! Il a tout fait pour que tout le monde soit contre moi ! Père !

Son petit scénario marcha à la perfection, Monsieur Miller, en rage se releva et alla s’adresser au lieutenant qui surveillait sa fille. Ses paroles étaient très méchantes, il menaçait cet homme de le faire éjecter des forces de l’ordre. Madame Miller avait prit la main de sa fille et lui séchait ses larmes, elle lui promit que Stark ne s’en sortirait pas comme ça, son père veillerait à ce que Monsieur McCloud sache que son chef de police tente de violer des jeunes filles qui viennent lui exposer leurs problèmes. Trouvant que John s’en sortait encore trop bien, Kaitlyn continua à le faire descendre aux enfers, entre deux sanglots elle ajouta :

-Il est bien plus fort que moi mère ! Il m’a attrapé par le bras, regardez j’ai une marque ! Et il m’a dit que j’étais si jolie … J’ai eu peur j’ai voulu me défendre mais il me serrait contre lui, baladant ses mains sur mon corps. Je suis parvenue à toucher ce bouton sous son bureau mais cet homme a réussi à tromper ses officiers, mais vous savez, mère, eux, ils n’y sont pour rien ! C’est lui !C’est un manipulateur et un violeur ! Ho mère, je veux que Monsieur McCloud sache tout ça, en détails ! Je ne veux pas que d’autres jeunes filles subissent ce sort aussi atroce !

Doucement, la dame prit sa fille dans ses bras et la consola, Kaitlyn était une actrice vraiment parfaite si bien que ses parents l’emmenèrent voir Stark. Intérieurement, la demoiselle était ravie, elle allait l’avoir sa vengeance ! Monsieur Miller ouvrit la porte dans un grand fracas, sans se soucier du bruit ou de quoi que se soit. Il avança vers l’homme qui se trouvait derrière le bureau et posa les mains d’une façon sèche sur le bureau de celui-ci. Il se pencha vers John et lui fit un signe de la tête avant d’ajouter sur un ton très méchant :

-Vous avez osé toucher à ma seule et unique enfant mais je peux vous assurer que vos mains baladeuses seront sévèrement punies ! Je vous en fait la promesse ! Monsieur McCloud sera mit au courant de cet acte si horrible ! Comment avez-vous osé tenter d’abuser de ma fille ?!

La rage se lisait dans les yeux de l’homme, Kaitlyn avait réussi son coup. Madame Miller s’avança vers John. Son regard froid se planta dans celui du chef de la police, elle vint se planter face à lui, avec elle, il n’allait certainement pas rigoler ! Surtout qu’entre elle et McCloud règne une parfaite harmonie. La dame croisa les bras et jeta un de ses regards hautain à John juste pour lui faire comprendre qu’il n’était rien face à elle, ensuite la femme reprit :

-Comment pouvez-vous faire pleurer une si adorable enfant !

Son regard sombre et hautain jetait des éclairs à Stark. Celui-ci n’avait pas prévu ce coup-là … Décidément, il n’avait jamais eu de différents avec des filles de bourgeois ? Dans tout les cas, cette fois, John allait être très sévèrement disputé par McCloud, tenter d’abuser d’une fille de bourgeois est totalement contraire aux règles de la ville. Si par malheur Kaitlyn fait son petit numéro aux habitants, Stark est finit, il n’est plus rien ! Comme quoi parfois, il faut réfléchir avant d’agir ! En effet, John n’aurait jamais du appuyer sur ce bouton, la miss serait partie toute seule et il n’aurait rien eu et sa réputation non plus, or maintenant ! Kaitlyn, qui attendait dans le fond de la pièce, jouant la pauvre enfant traumatisée par le grand méchant violeur, lui fit un léger petit clin d’œil que seul lui vit. La demoiselle reprit alors sur un ton suppliant à l’adresse de ses parents :

-Père, mère je vous en supplie quittons ce lieu infâme ! Cet homme me fait peur !

Monsieur Miller était hors de lui, à cet instant précis si par malheur on lui donnait un revolver, il savait ce qu’il en ferait ! Sa Kaitlyn, toucher à sa Kaitlyn ! Pas tant qu’il serait en vie ! L’homme fit un signe négatif de la tête à sa fille, il ne voulait pas lui faire endurer de rester plus longtemps ici mais il voulait en finir, pour cette soirée, avec John Stark. Demain il contacterait Monsieur McCloud pour avoir une grosse discussion à propos de ce pervers ! Le père de famille dit alors gentiment à sa fille :

-Ma chérie, tu es si gentille !Il ne mérite pas de rester en paix toute la soirée !

L’homme se retourna vers Stark, les deux parents dévisageaient d’un air sévère le chef de la police qui était totalement impuissant face à ces deux bourgeois très amis avec McCloud, ce fut la mère qui reprit la parole sur un ton froid :

-Et quand à vous, monsieur, je souhaite vous prévenir ! Ne vous approchez plus jamais de ma fille car, si par malheur pour vous, j’apprend que vous avez osé reprendre contact avec ma pauvre enfant je me chargerais de faire de vous le plus misérable des mendiants !

La femme était hors d’elle, le lieutenant qui attendait dehors restait impuissant devant cette scène, Kaitlyn n’avait pas envie de le laisser s’en tirer comme ça, après tout il avait menti, lui aussi ! La demoiselle ajouta sur un ton triste :

-Mère, père sortons je vous prie les gens ici sont si étranges !

Les Miller jetèrent un dernier regard noir à John avant de lui tourner le dos, Kaitlyn sortit la première suivie de Madame Miller mais ce fut Monsieur Miller qui s’arrêta et se retourna une dernière fois, son regard se replanta dans celui de Stark et de sa voix la plus sévère, il ajouta :

-Mon pauvre monsieur ! Ce qui vous attend, sera bien pire que ce que vous ne puissiez vous imaginer !

Un sourire sadique aux lèvres, l’homme s’en alla suivant sa femme et sa fille. Ils se mirent tout deux de chacun des côtés de Kaitlyn et la serrèrent fort. Ils lui susurrèrent que cet incident serait vite effacé et que de toute façon Monsieur McCloud l’aimait bien, il se chargerait donc à la fois de Stark mais aussi du casier judiciaire. Le moins que Miss Miller puisse dire est bien qu’elle est parvenue à ses fins !