Intrusion calculée ?! [Pv John]

Admin Nombre de messages : 183 Date d'inscription : 14/05/2008

Un ordinateur… Si seulement elle pouvait mettre la main sur un foutu ordinateur ! Pirater leur système. Tout était géré par l’informatique à Genosha. Il suffisait de peu pour faire crasher le système de défense de la ville, et désactiver les puces des esclaves. Leyla possédait ses capacités – mettez lui un ordinateur dans les mains et elle serait capable de répandre une panique certaine dans les rangs des privilégiés. Certes, les passages des esclaves étaient étroitement contrôlés, mais tout serait réglé si elle avait accès à un ordinateur central. Pur suicide ? Peut-être… Mais qui ne tente rien n’a rien, et si Leyla avait bien un trait de caractère exacerbé, c’était bien l’obstination…

Qui se doutait de ses capacités ? Personne. Ils ignoraient tous qu’elle avait été une ancienne cambrioleuse qui avait faite mainte et mainte fois rougir la police. En dans son esprit avisé naissait un plan pour faire tomber cette société, seulement elle n’avait pas encore les moyens d’y arriver à bout. Elle avait appris que les locaux de la sécurité se situaient dans la Tour Irina, bâtiment qui regroupait la police de Genosha et les bureaux du tyran – ce qui voulait dire que nombreux devaient être les agents de sécurité. Depuis qu’elle était devenue esclave, elle avait rencontré bon nombre de personnes, et certains avaient même quelques relations intéressantes avec les rebelles de l’extérieur. Quelques sourires polis et Leyla avait réussi à prendre « rendez-vous » avec McCloud. Disons que tout le monde savait que le tyran de Genosha aimait recevoir des femmes dans son bureau pour son bien-être personnel. Alors, c’était le cheval de Troie dont elle avait besoin.

Il était prés de 23 : 00 lorsque Leyla s’arrêta devant l’immense tour. Elle était vêtue d’une robe qui s’arrêtait aux genoux, et de talons qui rendaient ses jambes interminables ; rien de trop vulgaire, juste un peu classieux. Elle sentit son estomac se nouer à la vue de l’immense baie vitrée derrière laquelle s’amassait prés d’une dizaine d’agents. Elle prit une longue inspiration avant d’entamer la marche jusqu’à la porte principale. Ses talons claquèrent sur le sol et tous les hommes présents se retournèrent, attardant leur regard sur l’esclave. L’un d’eux qui se trouvait à la réception brisa le silence pesant pour prendre la parole.

« Bonsoir mademoiselle… »Lança-il. « C’est pour quoi ? »

« Bonsoir. J’ai rendez-vous avec Mr McCloud. »Répondit-elle avec un sourire crispé.

L’homme échangea un regard avec ses compères puis lui demanda de fouiller son sac pour voir si elle ne possédait pas d’arme. Leyla s’exécuta et offrit son plus beau des sourires lorsque les hommes ne trouvèrent rien à redire. L’un décrocha le téléphone et appela ce qui semblait être Marvin McCloud pour lui demander s’il attendait bien de la compagnie. La réponse la ravit – le tyran de Genosha n’avait pas décidé de changer d’avis sur son sujet.

« Si vous voulez bien me suivre… » Lança l’un d’eux en lui faisant un signe.

Elle était dans la gueule du loup… Et maintenant ? Elle allait être amenée par l’un d’eux. Comment s’en débarrasser avant qu’elle ne soit dans l’incapacité de faire quoi que ce soit pour se sortir de là ? Ils allèrent dans un ascenseur, sachant que McCloud était au sommet de la tour et que l’Oracle se trouvait au quinzième étage. Elle jeta un œil en biais à l’agent puis se décida à prendre la parole.

« Serait-ce possible que je me change dans l’ascenseur… J’ai prévu de faire une petite surprise à Mr McCloud… J’ai cru comprendre qu’il adorait ça… »Lui lança-elle sur un ton totalement innocent.

L’homme parut surpris puis un sourire vint ravir son visage.
« Faites donc… »

Leyla arqua un sourcil perplexe. Se changer devant lui… Décidément, les hommes étaient tous les mêmes.

« Je ne pense pas que Mr McCloud apprécierait que vous vous rinciez l’œil en même temps… » Ajouta-elle d’un air très convaincu.

L’agent afficha une mine renfrogné puis fit un signe nerveux de la main, soupirant de déception.

« Très bien ! » Lâcha-il. « Au fond à droite ! Mais je vous préviens… On vous surveille… »

Leyla hocha la tête et arrivé au sommet, l’agent quitta l’ascenseur pour se diriger vers une cage d’escalier. La jeune femme passa la tête par la porte et jeta quelques coups d’œil à droite et à gauche avant que la porte ne se referme et qu’elle appuie sur le bouton du quinzième.

Une nouvelle journée de travail allait bientôt s'achever pour le Chef de la Police de Genosha. Obsessionnel comme à son habitude, il ne pouvait s'empêcher de faire aussi souvent que possible un tour de ses services.
Il commençait et terminait ses petites rondes personnels par un seul lieu, l'Oracle, centre névralgique de l'ensemble des forces de Police et même militaires de la Genosha. Ce lieu quasi-autonome, sous le commandement direct et exclusif de John W. Stark était ses yeux et ses oreilles sur la Ville, grâce à ses systèmes informatiques extrêmement pointus, ces maillages de caméras et micro-enregistreurs, l'Oracle était son meilleur instrument et sonplus bel atout pour l'ensemble de ses bases oeuvres, légales ou non.

Son bijou qu'il avait mis si longtemps à mettre au point avec ses armées de techniciens et informaticiens, Stark y tenait plus qu'à la prunelle de ses yeux.

Seul son pas cadencé raisonnait dans les couloirs de ce quinzième étage de la Tour Irina, les quelques employés de nuit étant affairés à scruter les moindres gestes des habitants de la cité.
Satisfait du travail en train de s'accomplir, s'informant des dernières nouvelles et des nouvelles pistes concernant ces Rebelles de plus en plus envahissants, Stark gagna l'ascenseur afin de mettre en ordre les derniers dossiers ouverts sur son bureau et rejoindre sa résidence.

C'est alors que l'ascenseur s'ouvrit. A l'intérieur, une jeune femme. Vusonaccoutrement, Stark écarta d'emblée qu'elle puisse faire partie des services de Police. Extrêmement interloqué, il posa un regard presque hagard sur cette personne qui e semblait pas lui être inconnue maisdont il ne parvînt pas à se souvenir l'identité. Peut-être était-elle une de ses nombreuses prostitués faisant le va et vient entre le bas-monde e le somment de la Tour Irina.

La porte était toujour ouverte et les deux individus s faisant face, sans prononcer le moindre mot. Alors que la porte se refermait, Stark la bloqua du pied.

"Il me semble que vous vous êtes trompé d'étage mademoiselle..."

Son impression de connaître cette personne s'accentua, c'est alors qu'un des techniciens de l'Oracle vint glisser un mot à l'oreille du Chef de la Police. L'homme d'une cinquantaine d'année, partiellement chauve et de petite taille s'en alla aussi vite qu'il était venu, se perdant dans une abondance de révérences à l'encontre de Stark.

"Et bien...Je crois quela soirée n'est pas tout à fait terminée...Sors de cet ascenseur immédiatement et ne fais plus un geste."

Pointant son revolver en direction de la jeune femme, il pris son téléphone et donna l'ordre de bloquer l'ensemble des issues de la Tour et demanda à une escouade d'élite de le rejoindre.

"Que pensais-tu...idiote..."

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Leyla remit nerveusement sa robe en place en tirant dessus. Le tintement singulier du bip de passage d’un étage à l’autre retentit encore une fois. 18… 17… 16… 15. Arrivée à bon port, la jeune femme s’apprêtait à sortir de l’ascenseur avec tout la prudence dont elle savait faire preuve, seulement, elle ne s’attendait pas à se retrouver nez à nez avec un individu. Alors qu’elle posait ses yeux clairs sur l’homme qui se tenait dans l’embrasure de la porte, elle fit instinctivement un pas en arrière. Ce visage… Cette cicatrice au menton. Cette voix. Leyla sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine. Non, pas lui… Comment s’appelait-il déjà cet inspecteur obstiné et colossal avec qui elle avait eu quelques conflits ?! Lui, ici ?! Mais quelle veine…

L’homme ne parut pas la reconnaitre et elle espérait que ses troubles de mémoire se maintiennent. Alors que la porte allait se refermer et qu’elle espérait filer en douce, l’inspecteur vint intercaler son pied entre les deux portes.

Et merde…

Tentant de garder son calme malgré la situation, Leyla paraissait parfaitement détendue, comme si elle n’avait rien à se reprocher. C’est alors qu’un homme vint rejoindre l’inspecteur pour lui glisser quelques mots à l’oreille. Leyla passa son regard de l’un à l’autre, jetant quelques coups d’œil au pied de Stark qui était en travers de la porte.

« Oui, il me semble aussi m’être trompée… » Déclara-elle par dépit.

Légèrement contrarié, l’inspecteur afficha une expression qui ne disait rien de bon pour l’esclave et c’est lorsqu’il sortit son arme pour la pointer avec accusation vers elle, qu’elle sut pertinemment que tout espoir de s’échapper s’était envolé. Levant les yeux au ciel, elle fit un pas en avant, aucune peur ne se lisant dans son regard azuré.

« Pas besoin d’appeler vos chiens de garde… Pensez-vous sérieusement que je mérite autant de chahut ? » Lui lança-elle avec provocation.

Elle ignorait si il l’avait vraiment reconnu ou seul le fait qu’elle soit une esclave qui se balladait dans la Tour l’avait trahi. Alors qu’elle n’était qu’à quelques centimètres du canon de son arme, elle planta ses yeux dans les siens. Que lui restait-il comme solution ? Essayer de fuir maintenant était du pur suicide. Mais peut-être que si elle arrivait à retourner l’arme contre lui et le prendre en otage, elle arriverait à quelque chose. Se forçant à agir avec discernement, elle lâcha un soupir avant de lever les mains pour faire signe qu’elle se rendait puis sortit de l’ascenseur.

« Baissez cette arme… Je ne suis pas armée et je ne vois pas comment je pourrais m’en sortir au corps à corps contre vous… Monsieur… ? »

Quelle tactique ! Jouer l’innocente jeune femme… Cela faisait partie de ses coups bas, mais pour ce qu’elle connaissait de l’inspecteur hargneux qui se tenait devant elle, il n’était pas facilement manipulable… Au corps à corps, elle pourrait peut-être s’en sortir – elle l’avait bien fait une fois, mais lui laisser croire qu’elle était inoffensive, tant qu’il ne se rappelait pas d’elle, voilà ce qu’il y avait de mieux à faire pour le moment.

Stark, les sourcils froncés, dévisagea la jeune femme. Son instinct d'enquêteur et son flair de limier lui imposèrent la plus grande prudence vis-à-vis de celle-ci. Peut-être avait-il pêcher en cette fin de soirée un gros poisson.

"Il est tout à fait inhabituel qu'une personne aussi charmante soit-elle ayant un rendez-vous avec notre Guide Eclairé se trompe ainsi d'étage, notre cher Protecteur ne souhaitant pas plus que moi que cet étage soit arpenté par e ne sais quel esclave. Il me paraît de plus douteux que vous ne soyez pas accompagnée, ce qui, en général, est le cas. Ne trouvez-vous pas que nous avons à faire là à un formidable concours de circonstances ?"

Stark fit un bref geste et l'un des policier situé à sa gauche baissa son arme et fouilla fébrilement dans ses poches à la recherche d'une paire de menottes magnétiques, dernier cri de la technologie policière. Ne le trouvant pas, Stark fit un second geste, le malheureux fut tout de suite pris par les bras par deux de ses collègues avec un air désemparé. L'un des officiers de police situé derrière Stark trouva lui ses menottes et les plaça aux poings de l'inconnue.

"J'avais l'intention de regagner mes penates mais me voici contraint de faire quelques heures supplémentaires, officier, conduisez-la immédiatement dans mon bureau, inutile de déranger notre Maître pour l'instant."

Trois policiers ainsi que l'officier hochèrent rapidement la tête et commencèrent à conduire la jeune femme de force aux quartiers du Chef de la Police.

"Attendez une seconde."

Les quatre hommes se stoppèrent net. Stark se pencha lentement vers la jeune femme.

"Votre visage m'est familier...Votre regard ne m'est pas inconnu...Si je n'ai pu vous faire tomber une première fois...sachez que celle-ci est sans doute la bonne...J'espère pour vous que vous n'êtes pas notre premier spécimen de rebelle terroriste en magasin..."

Admin Nombre de messages : 183 Date d'inscription : 14/05/2008

En vue de la mine renfrognée de l’inspecteur qui se tenait face à elle, Leyla eut conscience de l’étendue de sa méfiance envers elle. L’avait-il reconnu ? Il avait tout l’air d’être perplexe et peut-être la mémoire de celui-ci était-elle défaillante ? Un sourire en coin flotta sur ses lèvres durant un court instant, alors qu’elle se remémorait cette fameuse nuit où il avait essayé de la coffrer. Lorsqu’il prit la parole, elle se contenta de rester immobile et évasive, ses yeux malicieux plantés dans ceux de son interlocuteur. Elle ne répondit pas à sa remarque ; elle était consciente que la nuit n’était pas terminée avec l’inspecteur attitré de Genosha. Lorsque l’un de ses sous-fifres s’approcha pour lui passer les menottes, elle se contenta de tendre les poignets, son visage restant dénué de toute expression comme si elle n’avait rien à cacher. Alors qu’elle emboîtait le pas au premier policier qui lui intimait de le suivre, Stark les héla. La jeune femme serra instinctivement la mâchoire, son regard mutin se reposant sur l’inspecteur alors qu’il se rapprochait d’elle. Visage familier – ils y étaient enfin ; Monsieur Stark l’aurait presque vexé de ne pas se souvenir d’elle. Les lèvres closes, elle soutint son regard, écoutant ses remarques avec un certain plaisir dissimulé.

« Rebelle terroriste hein ? » Renchérit-elle avec une moue dubitative. « Et dire que vous faites la fierté de tous ces gosses de riches… »

Il devait bien la dominer d’une tête et pourtant, elle ne se laissait certainement pas démonter.

« Je me suis posée des questions sur le système judiciaire de la superficialité et le vice légendaire de Genosha… En y réfléchissant bien, vous convenez parfaitement au rôle du lèche botte de McCloud Stark... » Lâcha-elle sur un ton sévère.

Ses yeux clairs descendirent du visage de son interlocuteur jusqu’à ses pieds, une moue de dégoût ne manquant pas de marquer ses lèvres. Elle tourna la tête vers les deux policiers qui l’encadraient puis lâcha un soupir d’exaspération.

« Vous attendez quoi ? » Leur lança-elle. « J’ai pas que ça à faire moi… Je ne me roule pas les pouces à longueur de journée dans une tour de cristal... »

Inconsciente ou pas, Leyla savait très bien qu’au risque de mettre le chef de la police en rogne, elle passerait un mauvais quart d’heure en sa compagnie. Mais après tout, elle se demandait bien sur quoi il pourrait bien la cuisiner. Même si elle avait la langue bien pendue, Leyla avait la fâcheuse tendance de pouvoir devenir muette quand elle le souhaitait…

» John Wayne Stark